Rapport annuel 2022-2023 — Ministère, organismes et établissements de détention : lacunes préoccupantes et atteintes aux droits

  • 21 septembre 2023
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Québec, le 21 septembre 2023 — Dans son Rapport annuel d’activités 2022-2023, le protecteur du citoyen, Marc-André Dowd, souligne l’importance pour les pouvoirs publics de prendre le virage technologique pour accroître l’accès à leurs services. Toutefois, il juge indispensable de maintenir les canaux traditionnels que sont le téléphone, le courrier et les rendez-vous sur place. Les organismes publics doivent avoir comme priorité de n’abandonner personne.

« Dans un monde idéal, tout individu pourrait accéder facilement à des ressources et à des informations en ligne, et comprendre et utiliser ces renseignements en toute sécurité. Ces habiletés dépassent toutefois les capacités de certaines personnes, tandis que d’autres n’ont tout simplement pas accès à Internet », a déclaré M. Dowd.

Des ministères et des organismes manquent à leurs devoirs

Cette année encore, le rapport annuel du Protecteur du citoyen fait état de manquements et lacunes de la part de ministères et d’organismes. Entre autres exemples :

Quelques chiffres en administration publique

En 2022-2023, le Protecteur du citoyen a traité 5 672 motifs concernant des ministères et des organismes. 27,3 % de ces motifs se sont avérés fondés.

Principaux motifs de plaintes fondées :

Établissements de détention : manque aigu de personnel

Les établissements de détention connaissent une pénurie majeure de personnel. Le Protecteur du citoyen cite des chiffres particulièrement inquiétants dans son rapport annuel d’activités : sur les quelque 3 000 postes réguliers, un sur cinq n’est pas comblé ou est occupé par une personne en absence prolongée. La situation entraîne des conséquences directes, majeures et quotidiennes, tant pour les personnes incarcérées que pour les employés des établissements de détention.

De graves atteintes aux droits résultent de l’insuffisance des effectifs, comme cela a été le cas cette année pour plusieurs personnes qui ont été isolées en cellule pour des périodes prolongées, et ce, pour le seul motif qu’on manquait d’agents correctionnels.

« Selon les règles de droit international, l’isolement cellulaire doit être une mesure de dernier recours. Face aux abus, nous faisons des recommandations précises au ministère de la Sécurité publique dans notre rapport annuel pour que des correctifs soient apportés sans délai », a commenté M. Dowd.

Parmi les enjeux majeurs

Quelques chiffres en services correctionnels

En 2022-2023, le Protecteur du citoyen a traité 4 749 motifs concernant les services correctionnels. 40,3 % de ces motifs se sont avérés fondés.

Principaux motifs de plaintes fondées :

Rappelons que le Protecteur du citoyen veille au respect des droits des personnes dans leurs relations avec les services publics de manière impartiale et indépendante. Ses services sont gratuits et faciles d’accès.

Pour tout savoir sur le Rapport annuel d’activités 2022-2023 du Protecteur du citoyen, rendez-vous dans la section Rapports annuels de notre site Web.

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