- Abus des fonds ou des biens d’un organisme public;
- Manquement grave aux normes d’éthique et de déontologie;
- Cas grave de mauvaise gestion au sein d’un organisme public, et abus d’autorité;
- Le fait d'ordonner ou de conseiller à une personne de commettre un acte répréhensible;
- Atteinte ou risque d’atteinte à la santé ou à la sécurité d'une personne ou de l'environnement;
- Transgression à une loi ou à un règlement applicable au Québec.
Exemples de divulgations traitées par le Protecteur du citoyen
Abus des fonds ou des biens
- Réclamer des dépenses sans autorisation ou pièces justificatives.
- Se faire rembourser les frais d’un voyage non autorisé ou jugé inutile.
- Utiliser un véhicule de l’organisme ou des bons de taxis à des fins personnelles.
- Accorder des heures supplémentaires non travaillées ou une prime non justifiée pour bonifier le salaire d’un employé.
- Acheter des biens à un coût injustifié par rapport aux besoins et ressources de l’organisme.
- Utiliser les infrastructures ou la machinerie de l’organisme à des fins personnelles, commerciales ou contractuelles
- Accorder des indemnités de départ excessives à des gestionnaires, sans justification acceptable.
- Utiliser des fonds publics à d’autres fins que celles prévues.
Manquement grave aux normes d’éthique et de déontologie
- Occuper un poste sur le conseil d’administration d’un organisme dont les intérêts sont intimement liés à la fonction occupée au sein d’un organisme public.
- En tant que haut dirigeant, poser des gestes qui s’écartent des normes éthiques au sujet des valeurs démocratiques de l’État ou de l’administration publique.
- Participer activement au comité de sélection menant à l’embauche de son conjoint ou d’un ami sans avoir déclaré la situation au préalable.
- Occuper un poste sur le conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif dont les intérêts sont en conflit avec ses autres activités professionnelles.
- Manquer délibérément au devoir de confidentialité inhérent à sa tâche ou faire des divulgations non autorisées de renseignements.
Cas grave de mauvaise gestion et abus d’autorité
- Contourner systématiquement les règles d’embauche pour permettre le favoritisme dans l’octroi de poste.
- Avoir un comportement inapproprié envers ses employés, refuser de tenir compte des conseils de son équipe et faire des remarques blessantes répétées sur les lieux du travail.
- Ne rien faire, agir tardivement ou encore agir de manière insuffisante à l’égard d’une situation problématique, alors que la présence de signaux d’alarme aurait dû provoquer une action.
- Ne pas mettre en place l’encadrement administratif nécessaire pour éliminer le favoritisme dans le traitement des demandes.
- Avoir un comportement agressif et vexatoire envers des membres de son personnel, créant ainsi un climat de travail toxique.
Atteinte ou risque d’atteinte à la santé ou à la sécurité d'une personne ou de l'environnement
- Faire preuve de négligence lors de la planification, de la construction ou de la rénovation d’infrastructures publiques (ex. : pont).
- Manquer à l’entretien des infrastructures publiques.
- Négliger de donner ou de suivre la formation nécessaire, risquant ainsi de porter atteinte à la sécurité d’un individu.
- Contaminer l’environnement en déversant des produits toxiques comportant un risque grave pour l’air, l’eau ou les aliments.
- Négliger la mise en œuvre des procédures ou processus qui protègent la santé physique ou psychologique des personnes.
Transgression à une loi ou à un règlement
- Omettre d’exercer ses fonctions ou responsabilités conformément à la loi.
- Un acte répréhensible qui fait l’objet d’un recours devant un tribunal ou qui a été jugé par un tribunal;
- Une divulgation qui n’est pas d’intérêt public;
- Une remise en cause de politiques et objectifs de programmes gouvernementaux ou publics;
- Une remise en cause des stratégies, orientations et opérations liées à des activités d’investissement, de gestion de fonds ou de gestion de dettes de la Caisse de dépôt et placement du Québec et d’Investissement Québec.
Qui peut divulguer?
Toute personne peut divulguer un acte répréhensible commis au sein d’un organisme public.
Vous n’avez pas besoin d’être un employé du gouvernement ou de l’organisme public concerné pour faire une divulgation.
Vous êtes au fait d’un acte répréhensible sans savoir exactement qui l’a commis? Vous pouvez divulguer les renseignements dont vous disposez.
Qui peut être visé par une divulgation?
- Un membre du personnel d’un organisme public concerné par la Loi, quel que soit son niveau hiérarchique;
- Toute personne, entreprise ou regroupement commettant un acte répréhensible à l’égard d’un organisme concerné par la Loi (par exemple : gestion abusive de fonds publics versés à un organisme non lucratif).