Le Protecteur du citoyen a reçu un signalement visant l’unité psychiatrique de l’Hôpital du Centre-de-la-Mauricie situé à Shawinigan. Le personnel aurait recours aux mesures de contrôle trop rapidement et l’attitude de certains membres du personnel infirmier ne serait pas appropriée.
Le Protecteur du citoyen a décidé d’intervenir.
Les mesures de contrôle ont pour but d’empêcher une personne de se faire du mal ou de blesser quelqu’un d’autre. Elles doivent être appliquées en dernier recours avec le consentement de la personne visée, sauf en cas d’urgence.
Constats
L’enquête a révélé plusieurs problèmes en lien avec l’application des mesures de contrôle à l’unité psychiatrique. Elles y sont souvent :
- Appliquées sans que le personnel ait d’abord essayé de gérer la situation autrement.
- Utilisées sur de trop longues périodes.
- Imposées en situation non-urgente sans l’autorisation de la personne visée (parfois en guise de punition).
Par ailleurs, des manquements dans la tenue des dossiers ont été constatés. Par exemple, le personnel néglige parfois de compléter les formulaires liés à l’utilisation des mesures de contrôle. Quand il le fait, les documents sont souvent incomplets ou encore remplis inutilement, ce qui crée de la confusion.
L’enquête a également démontré que des infirmiers et infirmières manquent de patience et de bienveillance envers les personnes hospitalisées. De plus, le personnel gagnerait à être mieux formé pour intervenir dans des situations de crise plus complexes.
Enfin, l’état des personnes ayant des pensées suicidaires ne semble pas toujours évalué assez rapidement.
Recommandations
Le Protecteur du citoyen adresse 16 recommandations au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. L’établissement les a toutes acceptées et le Protecteur du citoyen effectuera le suivi de leur implantation.
Rapport d'intervention concernant l’Hôpital du Centre-de-la-Mauricie (PDF, 287 Ko)